samedi 2 avril 2016

Ma déontologie scientifique de clinicien

Si la recherche expérimentale nécessite de créer des  compartiments, par exemple la psychologie dynamique et la psychologie cognitive, en tant que praticien, il s'impose à moi d'être non pas spécialisé dans une méthode mais au contraire d'être l'adepte de plusieurs en gardant l'esprit libre et intuitif dans l'exercice avec le patient.
Particulièrement, je trouve regrettable que parfois les TCC fassent l'impasse sur la donnée de fait que ce que nous sommes à un moment t de notre vie est d'un pointe de vue dynamique un condensé de ce que nous avons été et avons vécu aux différents stades du développement de notre personne : notre enfance, à beaucoup d'égards, a modelé notre destinée comme une roue du karma.

Ceci est vrai, par exemple, en ce qui concerne le determinisme de notre Estime de soi, de notre confiance en soi et partant notre créativité et notre autonomie dans l'action...
La thérapie doit donc être une libération, eut égard au dit passé individuel, et un éveil à une pleine conscience au présent.  
La thérapie doit aussi nous rendre plus libre dans l'anticipation de nos actions et dans la construction de notre futur. En conséquence, il me semble que l'approche cognitive-émotionnelle recadrée par le champ  défini par les approches humanistes et existentielles est celle qui parait convenir à la thérapie, laissant définitivement sur le côté les anciennes "interprétations psychanalytiques" parfois bornées par ses présupposés. Je suis donc un intégratif. 
Je garde principalement de la psychanalyse la méthode reposant sur la connaissance fine de soi dans le passé et je garde simultanément des thérapies cognitives l'analyse des processus de pensée et de  gestion des émotions.
Je crois que la thérapie, en tant qu'acte et qu'exercice, emprunte à la notion de transmission d'expérience et de culture et, que par conséquent que l'effet du Soi du psy au Soi du patient est un pilier de l'évolution par la thérapie. 
Un psychothérapeute ne peut donc pas être, selon mon point de vue, une personne manquant d'accomplissement personnel. Il doit fonder sa pratique sur son expérience individuelle, sur son expérience de certains troubles avec leur dépassement et donc leur resilience. 
La profondeur, le parcours intérieur, la qualité introspective et l'ouverture à autrui sont donc des critères  indispensables pour qui prétend à une posture de psychothérapeute. 
Comme cela est difficile à mesurer on pourrait éxiger des thérapeutes qu'ils tiennent un registre de leurs interactions avec les patients et de leurs résultats selon le témoignage et l'expérience de leurs patients.

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